Le Monde Magique de l’OMS : Où les Cigarettes Électroniques sont Plus Dangereuses que le Tabac

L’organisme se vante du succès de ses stratégies anti-tabac, faisant fièrement étalage de ses mesures en affirmant que la vape n’est qu’un subterfuge de l’industrie du tabac, qu’il faut résolument combattre. L’OMS est ainsi décrite comme une “héroïne aveugle” dans cette guerre contre le tabagisme.

Le tout dernier rapport de l’OMS, publié à la fin du mois de juillet, porte sur l’état du tabagisme à l’échelle mondiale. Il se concentre particulièrement sur l’évaluation de l’efficacité de MPOWER, un programme global visant à aider les nations du monde entier à mettre en place la Convention-Cadre pour la Lutte Antitabac (CCLAT). MPOWER est un acronyme regroupant plusieurs mesures clés :

  • Surveillance des politiques de prévention et d’usage du tabac
  • Protection des individus contre la fumée du tabac
  • Offre d’assistance pour le sevrage tabagique
  • Sensibilisation aux dangers du tabac
  • Application de l’interdiction de la publicité, de la promotion et du parrainage liés au tabac
  • Augmentation des taxes sur les produits du tabac

Selon le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, les avancées des pays à travers ces années sont un témoignage du pouvoir d’une vision globale de la santé mondiale combinée à un partenariat engagé. Toutefois, ces progrès seraient “compromis par la promotion agressive des cigarettes électroniques par l’industrie du tabac, présentées comme une alternative plus sûre à la cigarette”. Un point de vue partagé par Michael R. Bloomberg, un fervent opposant à la vape, dont le nom figure également dans l’avant-propos, il dénonce le comportement implacable de l’industrie du tabac, à la fois en opposition à la législation et dans son ciblage envers les jeunes avec les e-cigarettes. L’OMS semble maintenir sa position, refusant toujours de reconnaître l’apport essentiel de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme.

Plus de 5,6 milliards de personnes, soit plus de 70 % de la population mondiale, sont actuellement couvertes par au moins une mesure MPOWER à un niveau de réalisation élevé, selon un extrait du rapport de l’OMS.

Le rapport souligne également que depuis la mise en place du programme MPOWER en 2007, le nombre de pays dans le monde ayant adopté au moins une mesure du programme a triplé, passant de 44 à 151 actuellement. Le nombre de pays ayant mis en œuvre au moins deux mesures a même été multiplié par près de dix, passant de 11 à 101 sur la même période.

Le rapport met en avant l’importance des “environnements sans tabac”, c’est-à-dire des espaces où il est interdit de fumer. L’OMS affirme que cette mesure non seulement protège les non-fumeurs contre le tabagisme passif, mais contribue également à dénormaliser l’acte de fumer, tout en encourageant les fumeurs à arrêter. À ce jour, ces espaces sans tabac englobent 2,1 milliards de personnes à travers 74 pays.

L’OMS aborde également d’autres mesures dans son rapport. En 2022, la mise en place de l’interdiction de la promotion des produits du tabac a été la mesure ayant le plus progressé à l’échelle mondiale. Cela a été particulièrement observé dans les pays à faibles et moyens revenus, bien que les nations plus développées aient tendance à progresser plus lentement dans ce domaine. Parmi ces dernières, seulement 15 sur 60 auraient actuellement atteint le niveau maximal de protection, soit 25 % d’entre elles. En comparaison, ce chiffre atteindrait 36 % parmi les pays à revenus moyens, et 46 % pour les pays à faibles revenus. Ces données ne surprennent guère, car plusieurs enquêtes antérieures ont mis en évidence la manière dont certaines associations antitabac et antivape, telles que celle de Bloomberg, parviennent à exercer leur influence dans ces pays.

Depuis l’adoption du paquet MPOWER il y a 15 ans, l’OMS met en évidence ses succès, affirmant que “aucun traité, aucun ensemble de solutions de santé publique n’a sauvé plus de vies, plus rapidement que la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac et le paquet MPOWER conçu pour aider les pays à la mettre en œuvre”, selon Matthew L Myers, président de l’association antitabac et antivape, Campaign for Tobacco-Free Kids.

Le rapport détaille que les avertissements sanitaires sont désormais présents sur les produits du tabac dans 103 pays dans le monde, touchant ainsi 4,5 milliards de personnes, soit 57 % de la population mondiale. Cependant, seulement 32 pays auraient atteint le niveau “meilleures pratiques” en ce qui concerne les politiques d’aide au sevrage tabagique.

En ce qui concerne l’augmentation des taxes sur les produits du tabac, reconnue par l’OMS comme le moyen le plus efficace pour en réduire l’utilisation, les progrès à l’échelle mondiale seraient, selon le rapport, “lents”. Le pourcentage de pays mettant en œuvre les mesures MPOWER de l’OMS évolue toutefois positivement.

L’OMS insiste sur l’efficacité de l’ensemble des mesures MPOWER, affirmant que ces actions concrètes, basées sur des preuves, ont eu des avantages démontrés dans divers systèmes politiques et cultures, sur tous les continents. Elle souligne que MPOWER a sauvé des vies dans les pays où un ou plusieurs de ses éléments ont été adoptés.

Cependant, le rapport est critiqué pour son manque de reconnaissance du rôle crucial de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme. Malgré de nombreuses études montrant que le vapotage est nettement moins nocif que le tabagisme et peut aider les fumeurs à arrêter, l’OMS maintient une position fortement antivape. Cette position est perçue comme un manque de transparence et d’honnêteté, ignorant délibérément les preuves scientifiques favorables à la cigarette électronique.

La vape, pourtant considérée comme un outil efficace pour arrêter de fumer, est exclue des recommandations de l’OMS sur les produits du tabac. L’OMS préconise des mesures restrictives, telles que l’interdiction des produits de la vape dans les lieux publics intérieurs, les lieux de travail et les transports publics, ainsi que des étiquettes d’avertissement sur les emballages, des restrictions publicitaires et l’interdiction des arômes pour réduire l’attrait de la vape pour les enfants et les adolescents. Cette position est contestée par de nombreux experts qui estiment qu’elle manque de cohérence avec l’objectif d’aider les fumeurs à arrêter.

Le rapport de l’OMS est critiqué pour sa déclaration selon laquelle la cigarette électronique serait “indubitablement nocive”, malgré de nombreuses données scientifiques qui contredisent cette affirmation. L’OMS s’appuie également sur la théorie de la passerelle, selon laquelle l’utilisation de la vape par les jeunes augmenterait leurs chances de devenir fumeurs par la suite. Cependant, cette théorie a été réfutée à maintes reprises par des études scientifiques.

L’OMS semble ignorer les avantages des arômes dans les produits de la vape pour aider les fumeurs à arrêter. En outre, le rapport ne mentionne pas que la vape peut contribuer à la cessation tabagique.

L’OMS est accusée de manquer de transparence et d’honnêteté en ignorant délibérément les preuves scientifiques favorables à la cigarette électronique. Certains suggèrent que cela pourrait être lié à des intérêts financiers et que l’organisation place les finances devant la santé publique mondiale. Cette approche est critiquée, car elle semble prioriser les intérêts financiers par rapport à l’amélioration de la santé publique à l’échelle mondiale.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *